TRÉSORS & INVESTIGATIONS
Chroniques des plus énigmatiques trésors
Dominique JONGBLOED est un aventurier de longue date, explorateur mais aussi chasseurs de trésors à ses heures, de cités perdues et de reliques légendaires.
Depuis 1985 il parcourt le monde à la recherche de trésors divers, engloutis ou enfouis, historiques ou mythiques. Il initie actuellement la création du musée de l’exploration et de l’histoire des civilisations : Explorigines, où seront entreposés ses travaux et artefacts découverts !
Le mythique temple de Poséidon en Atlantys
L’on peut bien crier sur Internet, autant que dans le monde de notre triste réalité, que l’Atlantide n’existe pas et que les chasseurs de trésors couvrant de leurs explorations la planète entière ne sont que des originaux qu’il faut critiquer, décrédibiliser, vilipender si besoin … rien n’y fait ! Ils sont de plus en plus nombreux qui fouillent chaque recoin de la Terre et des océans pour mettre la main sur une ruine, un vestige, une trace, une quelconque preuve, aussi ténue soit-elle…
L’on se demande – si ces aventuriers sont des fantoches sans aucune crédibilité à leurs yeux – pourquoi les archéologues, les historiens, les océanographes, et de nombreuses autres administrations scientifiques – plus ou moins étatiques – s’intéressent à leurs travaux !
En effet, imaginions qu’ils aient raison, qu’ils parviennent à leur but, vous en seriez alors pour vos frais messieurs les archéologues ! Adieu votre notoriété et votre crédibilité ! Le syndrome Schliemann, rien de moins !
Atlantys, car tel est son nom en langue antédiluvienne, Atl – Ant – Ys (l’ancien royaume des océans) n’a rien d’une légende. Une légende ne peut survivre pendant plusieurs millénaires sans s’essouffler un jour… et pourtant.
De plus, contrairement à ce que disent les historiens « avertis », Platon ne fut pas le seul qui révéla au monde la fabuleuse civilisation. Hérodote, pour ne parler que de l’historien – voyageur, cite nommément ce peuple dans son recueil Histoires plus de cent ans avant Platon !
Comme tous les peuples des civilisations ayant précédé le déluge biblique, les nations ayant bâti les civilisations antédiluviennes n’eurent jamais de considération autre qu’artistique ou esthétique, pour l’or, l’argent, et les pierres précieuses.
C’est d’ailleurs précisé clairement dans les textes de Platon mais aussi de nombreux textes anciens de l’Antiquité, des textes bien plus anciens que ceux du philosophe :
(…) Pendant de nombreuses générations, tant que la nature du dieu se fit sentir suffisamment en eux, ils obéirent aux lois et restèrent attachés au principe divin auquel ils étaient apparentés. Ils n’avaient que des pensées vraies et grandes en tout point, et ils se comportaient avec douceur et sagesse en face de tous les hasards de la vie et à l’égard les uns des autres.
Aussi, n’ayant d’attention qu’à la vertu, faisaient-ils peu de cas de leurs biens et supportaient-ils aisément le fardeau qu’était pour eux la masse de leur or et de leurs autres possessions. Ils n’étaient pas enivrés par les plaisirs de la richesse et, toujours maîtres d’eux-mêmes, ils ne s’écartaient pas de leur devoir.
Tempérants comme ils étaient, ils voyaient nettement que tous ces biens aussi s’accroissaient par l’affection mutuelle unie à la vertu, et que, si on s’y attache et les honore, ils périssent eux-mêmes et la vertu avec eux.
Tant qu’ils raisonnèrent ainsi et gardèrent leur nature divine, ils virent croître tous les biens dont j’ai parlé. (…)
Si des découvertes futures révèlent que cela est parfaitement exact, cela expliquerait pourquoi, dans les autres civilisations contemporaines d’Atlantys (Jéricho, Catal Hüyük, Lepenski Vir, etc.) l’on ne trouve aucune sorte de monnaie ou autre substitut.
Atlantys a été recherché à peu près partout dans le monde. Des aventuriers, des explorateurs, des chercheurs, ont exploré et fouillé le moindre endroit susceptible de protéger cette civilisation des regards des hommes.
Pour l’instant, personne n’a réussi à découvrir Atlantys, ni même à découvrir l’un de ses nombreux comptoirs en Afrique, en Occident, ou aux Amériques. Cela n’empêche nullement l’existence de très nombreux vestiges étranges qui peuplent les abords des littoraux de ces pays (quais et constructions diverses englouties en Afrique du Nord, digues immergées aux Bahamas, etc.). Alors comment expliquez-vous leur présence ?
Platon et les textes anciens nous disent qu’il existait une île principale. L’on peut donc en conclure que le territoire d’Atlantys était essentiellement marin et constituait, en ce qui concerne les terres émergées, un archipel plutôt qu’un continent tel qu’il fut décrit par Platon. Cela résulte peut être d’une mauvaise interprétation des écrits de Solon.
Quant à savoir où se situait cette île, le débat reste ouvert. Je suis personnellement convaincu que le plateau des Bahamas reste le meilleur candidat pour cette localisation. Plusieurs expéditions resteraient à entreprendre sur place afin de littéralement quadriller le plateau, ses alentours (Cay Sal, l’île d’Andros) et le lagon intérieur de l’île de Bimini. Les fonds manquent hélas car les investisseurs se font rares de nos jours !
Un projet d’investigations avait bien été conçu, il y a quelques années, mais il ne put voir sa concrétisation faute d’un financement complet. La lecture assidue du résultat des dernières expéditions réalisées par Greg Little et son équipe sur la zone prévue pour cette expédition laisse à penser qu’il faudra chercher ailleurs que l’endroit originellement choisi. La recherche de la cité et de sa civilisation continue donc.
Les textes anciens (et il ne faut pas y voir seulement ceux de Platon) nous racontent la splendeur de la capitale :
L’île principale, sur laquelle se trouvait la capitale, fut aménagée. On y construisit, selon les anciens textes, des temples, le palais des rois, des ports, des chantiers maritimes, et l’on embellit tout le reste de l’île (et donc, de toute évidence, l’hyper archipel qui était sous le contrôle de cette civilisation).
Ils commencèrent par jeter des ponts sur les fossés d’eau de mer qui entouraient l’antique métropole (que je baptiserai de manière impropre Poseidopolis3), afin d’aménager ainsi un passage vers le dehors et vers le palais royal.
Ce palais ils l’avaient élevé, dès l’origine, à la place habitée par le « dieu » et par ses descendants. Pour les Grecs, il était normal de considérer que ce dieu était Poséidon, dieu de la mer (quoi de plus naturel pour une thalassocratie ?) mais il est fort probable que le dieu des Atlantes ne s’appelait pas Poséidon qui est un nom d’origine grecque.
Chaque roi, recevant de son prédécesseur le palais où il allait régner, il y ajoutait ses propres embellissements et mettait tous ses soins à surpasser son prédécesseur en magnificence, si bien qu’ils firent de leur demeure un objet d’admiration pour le peuple et les visiteurs, par la grandeur et la beauté de leurs travaux.
A son apogée, cette civilisation construisait des temples et des palais de toute beauté : le palais royal, à l’intérieur de l’Acropole, avait été agencé comme je vais le dire.
Au centre même de l’Acropole, il y avait un temple consacré à Clito (Kleitos, en grec, ce qui signifie « la magnifique ») et à Poséidon. L’accès en était interdit si vous n’étiez ni prêtre, ni prêtresse. Il était entouré d’une clôture entièrement faite d’or massif.
Ce temple était long d’un stade (185 m), large de trois plèthres (93 m) et d’une hauteur proportionnée à ces dimensions. Il avait toutefois, dans son aspect, quelque chose de barbare, nous dit Platon. Cela est parfaitement compréhensible puisqu’il fut construit de manière cyclopéenne et non hellénique comme tout le monde se plaît à l’imaginer.
Le temple tout entier était revêtu, à l’extérieur, de feuilles d’argent, hormis les acrotères, qui étaient dorés à l’or fin.
A l’intérieur de celui-ci, la voûte était toute entière d’ivoire émaillé d’or, d’argent, et d’un (mystérieux) métal appelé l’orichalque. Selon les différentes descriptions qui en sont faites, dans divers ouvrages et anciens écrits, je pencherai pour de l’aluminium. Ce métal a très bien pu être obtenu par électrolyse4.
On y avait dressé des statues faites d’or et finement ouvragées, en particulier celle du dieu principal de cette civilisation. Debout sur un char en argent massif, et conduisant six chevaux ailés, sculptés dans le même métal, Poséidon était si grand que sa tête touchait la voûte qui le surplombait. On dit que la taille de cette statue était au moins égale à trente mètres de hauteur.
En cercle, autour de lui, se trouvaient cent néréides faites d’argent, aux yeux de saphir et d’ivoire, chevauchant des dauphins de marbre blanc (l’archéologie n’a identifiée à ce jour que cinquante néréides).
Il y avait aussi beaucoup d’autres statues faites d’or, d’argent et de cuivre. C’était celles de dieux inférieurs, souvent consacrés par les particuliers plutôt que par la Cour.
Autour du temple, à l’extérieur, se dressaient les statues d’or de toutes les princesses et de tous les princes descendants des dix rois fondateurs de cette civilisation. Il y avait aussi beaucoup d’autres grandes statues dédiées aux rois qui leur ont succédés et qui étaient vénérées par les particuliers, soit de la ville même, soit des pays du dehors soumis à leur autorité.
Les mesures données par Platon pour décrire la magnificence des constructions de cette civilisation sont souvent considérées comme fantaisistes, voire exagérées.
Pourtant si vous vous remémorez les railleries des Vénitiens lorsqu’ils lisaient les récits de Chine rapportés par Marco Polo dans son Livre des merveilles, vous vous souviendrez qu’ils étaient rigoureusement exacts.
Si ceux de Marco Polo se sont révélés vrais, pourquoi en serait-il autrement des textes de Platon, d’Hérodote et d’autres personnages plus anciens ?
Avec la démonstration de vestiges énigmatiques aux Bahamas, près de l’île de Bimini, du banc de sable de Cay Sal et à proximité de l’île d’Andros, avec l’anecdote de Charles Berlitz concernant une possible forme pyramidale d’une hauteur estimée à 143 m dans ces eaux, avec la découverte par l’ADC, société de recherche d’épaves sous-marines canadienne, d’un assemblage de reliefs pouvant constituer éventuellement les restes d’une cité dans la région de la péninsule de Guanahacabibes, sur l’extrémité ouest de l’île, tout porte à croire qu’il y a peut être plus qu’une simple légende au fond de l’océan Atlantique…
3 – le nom de Poséidon (Poseidopolis) est d’origine grecque, or l’on ignore l’origine des Atlantes et la nature de leur langue.
4 – L’existence de la « pile » de Bagdad tend à prouver que l’Antiquité connaissait l’électricité même si l’archéologie ne peut encore l’expliquer scientifiquement.
Retrouvez cette fabuleuse histoire dans l’ouvrage « Tout l’Or du Monde », de Dominique JONGBLOED, paru aux éditions Sylvius – Collection Terres d’Aventures.
Dominique Jongbloed : www.dominiquejongbloed.org
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J’ai adoré cet article et oui, j’y crois aussi, l’Atlantide a vraiment existé ! J’ai bien aimé la façon dont la métropole est décrite et les détails sur cette citée que j’espère sera retrouvée un jour ! Merci pour ce merveilleux partage qui m’a fait rêver !