Il reste des trésors à découvrir
, c’est le titre d’un dossier consacré aux chasseurs de trésors et aux trésors, dans l’émission Europe 1 midi, ce vendredi 19 avril 2013 (NB : à l’heure à laquelle j’écris cet article l’émission est toujours disponible en réécoute).
L’émission fait intervenir trois invités :
- Alain Cloarec, chasseur de trésors en France, et responsable de Planète détection.
- Philippe Esnos, aventurier et chercheur de trésors depuis plus de 30 ans, auteur du livre L’or d’Atahualpa (récemment paru), mais aussi notamment de Chasseur de trésors et de Chasseurs d’épaves : L’or des galions.
- Christian Buchet, historien de la mer, membre de l’Académie de marine.
Le dossier consacré aux trésors et aux chasseurs de trésors dure un peu plus de 25 minutes.
Voici un bref résumé du déroulé et des thèmes abordés, de manière télégraphique (le mieux étant encore d’écouter l’émission) :
Philippe Esnos évoque son métier de chasseur de trésors et les difficultés inhérentes à la recherche des grands trésors et des trésors mythiques. Leur découverte réclame beaucoup de travail en amont, des investigations et des recherches historiques et en archives.
Etre chasseur de trésors est un métier, une occupation à temps complet, avec souvent la nécessité de s’installer pendant de longues périodes sur le lieu des recherches.
Philippe Esnos explique également la part que prennent les expéditions de repérage préalables aux grandes découvertes.
Questionné sur les richesses qu’il peut avoir accumuler, celui-ci explique que dans son approche en auto financement et son souhait de conserver sa liberté, l’argent des découvertes est globalement réinvesti dans les expéditions.
De quoi sont composées les découvertes ? Des bijoux, des pièces d’or, des lingots, des statuettes, des céramiques…
Philippe Esnos explique que de nombreux pays n’interdisent pas les recherches en elles-même, mais interdisent d’extraire les produits. Il mentionne les déclarations à faire auprès des autorités.
Christian Buchet insiste sur l’aspect fascinant des trésors et de la mer au sens large (la mer est le plus grand musée du monde
). Il donne une idée du nombre d’épaves sous juridiction française : sur 11 millions de km2, il y aurait de l’ordre de 150000 épaves à découvrir. Il rappelle que les vestiges historique appartiennent à l’état français.
Christain Buchet relate un exemple de découverte de l’archéologie sous marine, à Soulac-sur-Mer.
Philippe Esnos évoque son expérience de la recherche d’épaves sous-marines (des galions) pendant 25 ans, avec des résultats, mais également des investissement importants.
Alain Cloarec explique son activité de recherche de trésors en France, pour des particuliers, des trésor de famille notamment.
Philippe Esnos insiste sur la part d’aventure nécessaire dans ses recherches. C’est souvent la quête puis le moment de la découverte qui importent le plus, la conclusion des recherches historiques qui se matérialisent sur le terrain, l’instant on l’on aboutit.
Il revient sur certaines difficultés pour obtenir les autorisations nécessaires.
Christian Buchet exprime que la démarche de recherche est pleine de trésors, en quête d’or ou enquête scientifique
. Il parle d’aventures scientifiques.
Philippe Esnos explique quant à lui la rentabilité nécessaire de ses expéditions.
Christian Buchet avance la nécessité des conditions scientifiques de recherche.
Philippe Esnos declare que les chasseurs de trésors ne massacrent pas les sites et mentionne les différents avec les archéologues qui, parfois, n’aiment pas les chasseurs de trésors.
Christian Buchet déclare qu’il y a un besoin d’argent pour l’archéologie sous-marine.
Philippe Esnos explique qu’il y a encore beaucoup de trésors à découvrir. En ce qui concerne les épaves sous marines, les grands chasseurs de trésor se retrouvent parfois, souvent des chasseurs de trésors américains, car ils peuvent rassembler les investissements nécessaires à une expédition. La recherche de trésor enfoui à terre nécessitent quant à eux moins d’investissement, mais beaucoup de travail en analyse d’archives.
Christian Buchet exprime la nécessité de protéger les objets découverts de manière sérieuse (objets fragiles) et la nécessité de mettre en place de grandes expéditions scientifiques. Il s’interroge sur la rentabilité des recherches de trésors et explique qu’il y a d’autres recherches à faire en mer, notamment dans le domaine scientifique.
Philippe Esnos déclare qu’il reste des trésors à découvrir dans tous les pays.
Une émission qui bien sûr m’a fortement intéressé même si, comme souvent, les sujet sont juste effleuré, il est très intéressant d’écouter un homme d’expérience comme Philippe Esnos.
Pour écouter Il reste des trésors à découvrir
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Image présentée à titre d’illustration