Le code du Copiale, un manuscrit du XVIIIe siècle (souvent daté entre 1760 et 1780) de 105 pages et d’environ 75 000 caractères, restait indéchiffré.
Le code du manuscrit, retrouvé dans les archive de l’ex-Allemange de l’Est, résistait aux spécialistes de la cryptographie.
Une équipe internationale, « Code Copiale », composée de linguistes a récemment levé le mystère du texte.
Celui-ci, selon un article sur Le Monde, « révèle les rituels et les tendances politiques d’une société secrète en Allemagne il y a 300 ans ».
Le site Futura Sciences donne quelques explications au sujet de la méthode de décryptage utilisée :
Ils n’ont pas utilisé les armes de la cryptographie mais celles de la traduction. En somme, il s’agit de considérer un texte codé comme s’il était écrit dans une langue étrangère. L’idée n’est pas nouvelle et a été émise par Warren Weaver, un théoricien de la traduction, qui a proposé de rapprocher les méthodes de la cryptographie et de la traduction (on peut remarquer que Kevin Knight travaille à la SDL Weaver, née de la fusion de SDL et Language Weaver Inc.).
Les outils de l’équipe sont ceux de la traduction statistique. Alors que la méthode linguistique analyse la syntaxe des phrases, la traduction statistique puise dans des bases de données les plus vastes possibles pour dénicher des traductions déjà faites. Google s’est fait le champion de cette voie en utilisant sans limite le travail déjà réalisé par des traducteurs humains ou informatiques.
Pour l’appliquer au texte de Copiale, l’équipe a d’abord fait l’hypothèse que seuls les caractères latins avaient une signification. Devant l’échec, les linguistes ont postulé l’inverse, considérant qu’ils n’étaient là que pour embrouiller le problème (ces caractères sont des « nulles » dans le jargon de la cryptographie). Il a ensuite semblé que le code était « homophonique », c’est-à-dire qu’un caractère originel peut être codé par plusieurs signes, dont le nombre est proportionnel à la fréquence habituelle de ce caractère dans la langue originelle.
Vous pouvez retrouver sur YouTube une vidéo présentant une interview de Kevin Knight, membre de l’équipe qui a décrypté le Code du Copiale, présenter le travail effectué :
A quand le Manuscrit de Voynich, le Chiffre de Beale ou le Cryptogramme de La Buse ?