Cette bibliothèque est souvent présentée comme la plus vieille bibliothèque du monde.
Après plusieurs années de restauration, elle n’est à l’heure actuelle accessible qu’aux chercheurs et à quelques journalistes.
Fondée en 859 par Fatima al-Fihri, fille d’un riche marchand tunisien, la bibliothèque al-Quarayouine, dans la médina de Fès, contient plusieurs milliers de manuscrits d’une valeur inestimable et plus de vingt mille ouvrages : traités de sciences islamiques, d’astronomie, de droit et de médecine…
Parmi les pièces rares (extrait de l’article du Figaro) :
le Traité de médecine d’Ibn Tofail, philosophe et médecin, datant du XIIe siècle. « De la calvitie jusqu’au cor au pied, tous les maux du corps y sont répertoriés, mais en poésie pour en faciliter l’apprentissage », souligne M. Jouane. Le mot diabète, d’origine grecque, y figure déjà noir sur blanc. Autre trésor: une copie manuscrite du Kitab al-Ibar (Livre des leçons) d’Ibn Khaldoun. Ce traité d’histoire est paraphé de la main même du célèbre philosophe arabo-andalou: « Louange à Dieu, ce qui est écrit m’appartient. » (…) On découvre une copie manuscrite d’un traité d’astronomie du philosophe persan al-Farabi sur le déplacement de Jupiter, avec des schémas d’une étonnante précision. Puis une encyclopédie de la doctrine musulmane malikite, par Aboul-Walid Mohammad, plus connu sous le nom d’Ibn Ruchd al-Ghad, le grand-père du célèbre Averroes (Ibn Ruchd). Un livre de 200 pages en peau de gazelle d’une calligraphie minuscule, enluminées d’entrées de chapitres à l’encre d’or. Et enfin, « l’une des pièces les plus demandées », datant elle aussi du XIIe siècle: l’Évangile de Marc, traduit en arabe, « vraisemblablement par un lettré chrétien d’Andalousie venu apprendre l’arabe à l’université d’al-Quarayouine », estime M. Jouane, qui s’enorgueillit de «l’incroyable degré de tolérance à cette époque ».
Plus d’informations dans l’article du Figaro : Au Maroc, les trésors retrouvés de la plus vieille bibliothèque du monde.
Image présentée à titre d’illustration